Hausse des prix du gaz et de l’électricité : Quelles sont les alternatives ?

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Malgré un plafonnement de l'augmentation du prix de l’électricité à 4% annoncé en février 2022, les tarifs de l’énergie poursuivent leur envolée conséquente et discontinue depuis déjà plusieurs mois voire plusieurs années. Si le prix du gaz a également été bloqué en 2022 en France, cette décision intervient après 4 hausses massives successives des tarifs réglementés entre juillet et octobre 2021 (+9,96%, + 5,3%, +8,7% et +12,6%). La fin du tarif réglementé de gaz ainsi que du bouclier tarifaire, influent également l'évolution des prix du marché. Face à cette inflation galopante, les consommateurs cherchent des alternatives pour atténuer l’impact sur leurs factures énergétiques.

Quelles sont les alternatives aux systèmes de chauffage traditionnels ? Comment faire des économies malgré la hausse du prix du gaz ? Voici les solutions pour économiser de l’énergie dans ce contexte difficile.

La chaudière à condensation comme alternative à la hausse des prix du gaz et de l'électricité

Principale alternative à la chaudière à gaz ou à la chaudière au fioul traditionnelle, la chaudière à condensation affiche un haut niveau de performance énergétique. Raccordée au système de gaz naturel de ville, elle brûle le gaz pour produire de la chaleur comme la chaudière à gaz traditionnelle mais y ajoute un système de récupération de la vapeur d’eau issue de la combustion. Cette technique permet ainsi des rendements bien supérieurs avec une diminution moyenne de la consommation d’énergie de 30% et donc mécaniquement une réduction de la facture énergétique. La chaudière à condensation constitue une solution simple et plus économique pour les personnes déjà raccordées au gaz de ville, qui sont satisfaites de ce mode de chauffage et ne souhaitent pas forcément en changer. 

Il existe 3 types de chaudière à condensation au gaz : 

  • La chaudière basse température
  • La chaudière à condensation THPE (Très Haute Performance Energétique)
  • La chaudière hybride qui permet d’associer une chaudière à condensation à une pompe à chaleur pour encore plus de performance. 

La chaudière à condensation peut par ailleurs s’adapter également au combustible disponible dans le logement puisqu’elle peut également être raccordée au fioul et constitue une bonne alternative à la chaudière au fioul classique.

Malgré un coût de remplacement un peu élevé (entre 4 000 et 6 000€ installation comprise) qui peut d’ailleurs être pondéré par des aides des pouvoirs publics, la chaudière à condensation peut se révéler rapidement rentable avec des factures réduites dans la durée et même la possibilité de produire de l’eau chaude sanitaire. Écologique, compacte, discrète et multi-usages, la chaudière à condensation fait donc figure d’alternative très performante pour contrer la hausse des prix du gaz et de l’électricité.

La chaudière à bois comme alternative à la hausse des prix du gaz et de l’électricité

Malgré des tarifs qui ont également augmenté ces derniers mois du fait d’une demande conséquente, le bois s’apparente également à une solution économique et durable pour chauffer son logement et se présente en tant qu’alternative principale au chauffage électrique. Combustible le moins cher du marché, il est aussi l’un des moins polluants avec sa capacité à retenir les émissions de CO2 tout au long de son cycle de vie pour ne les dégager que lors de sa combustion. La chaudière au bois peut se présenter sous différentes formes : 

  • La cheminée (à foyer ouvert ou fermé);
  • L’insert;
  • Le poêle à bois utilisant des bûches;
  • La chaudière biomasse utilisant des dérivés du bois. Il s’agit notamment du poêle à granulés ou du poêle à pellets, dont la demande ne cesse d’augmenter. Ces installations utilisent des copeaux de bois de sciure compressé (granulés ou pellets selon le conditionnement). Vous pouvez estimer le coût d’installation d’un poêle à granulés sur le site Prix-Pose.com.

Comme pour la chaudière à condensation, la chaudière à bois permet de réduire la consommation de 30% avec une chaleur douce et homogène dans toute la maison grâce à une diffusion à travers un système de chauffage central reportant la chaleur dans toutes les pièces à l’aide de conduits d’évacuation. Le coût d’installation d’une chaudière à bois est là encore assez élevé (de 4 000 à 8 000€ pour un modèle à bûches et 10 000 à 15 000€ pour un modèle à granulés). La chaudière à granulés peut également être à condensation pour encore plus de performance dans toute la maison nécessitant alors des frais d’installation encore supérieurs (entre 15 et 20 000€).

Des aides de l’Etat dont MaPrimeRenov permettent là aussi de réduire en grande partie l’addition. Le chauffage au bois nécessitera par ailleurs un espace de stockage pour entreposer les bûches au sec ou un silo de stockage suffisamment grand pour transmettre les granulés vers le réservoir.

La pompe à chaleur comme alternative à la hausse des prix du gaz et de l’électricité

Autre alternative très répandue permettant de s’affranchir de la flambée des cours du gaz et de l’électricité, la pompe à chaleur. Ce système de chauffage utilise les calories extraits des différentes ressources naturelles par définitions gratuites et renouvelables (air, eau, terre) pour les convertir en chaleur et produire de l’eau chaude sanitaire. Trois types principaux de pompe à chaleur sont commercialisés : 

  • La PAC air/air qui utilise les calories de l’air extérieur pour chauffer l’air intérieur via un chauffage d’appoint sans être reliée au chauffage central.
  • La PAC air/eau, reliée au chauffage central, qui fonctionne sur le même principe mais qui utilise l’eau du chauffage pour encore plus de rendement. C’est le modèle le plus utilisé.
  • La PAC géothermique utilisant les calories de la terre pour les restituer à l’intérieur du logement. Elle nécessite une installation assez lourde et coûteuse dans un jardin.

La pompe à chaleur peut également servir à refroidir les pièces en été lorsque son fonctionnement est réversible. Si elle ne permet pas de s’affranchir pleinement de l’électricité pour fonctionner, son utilisation s’effectue dans des proportions largement moindres que pour un chauffage électrique.
La pompe à chaleur ne permettant pas toujours de remplir l’intégralité des besoins en chauffage d’un logement, elle nécessitera généralement un chauffage d’appoint pour compenser les périodes d’inactivité lorsque les conditions météorologiques sont trop extrêmes. Elle doit par conséquent être installée de façon privilégiée dans les zones à climat tempéré. Là encore, des aides des pouvoirs publics sont disponibles pour remplacer son ancien système de chauffage par une pompe à chaleur et ainsi faire baisser le coût d’installation compris entre 5 000 et 15 000€ selon les modèles.

L’énergie solaire comme alternative à la hausse des prix du gaz et de l’électricité

Enfin, l’énergie solaire combinée, moins répandue mais pourtant également très efficace, constitue une autre solution alternative à la hausse du prix des énergies dites traditionnelles. Elle permet, via des capteurs solaires, de restituer la chaleur du soleil par l'intermédiaire notamment de planchers chauffants ou d’un système d’hydro-accumulation. Elle présente également l’avantage de fournir la maison en eau chaude sanitaire à travers un ballon. Cette dernière méthode nécessite en revanche de lourds travaux et coûts d’installation et ne peut être utilisée que dans les régions avec un fort indice d’ensoleillement à l’année.